On projette ce film incroyable
en salle, ce jeudi 28 juin.

Et notre affiche (ci-dessous) a donc été censurée
en 30 min chrono sur fessepuke,
et notre compte suspendu.

 

 

Alors ? Blasphème ?
Crime de lèse-majesté ?
Sorcellerie ? Pacte avec le Diable ?
En quelle époque vit-on, exactement ?

 

Probablement jaloux du sceptre de Dussollier,
Sucreberg et ses sbires suppriment
tout ce qui dépasse sur fessepuke,
organe de communication devenu quasi-incontournable,
« essentiel », et donc trop puissant
(beaucoup, cédant aux sirènes, n’ont même plus de site internet personnel ni de blog),

Cette censure,
souvent à la suite de délations anonymes
(une vieille tradition ici),
touche tout le monde :
n’importe qui proposant des choses « tendacieuses »,
donc autre chose que ce monde moraliste moyenâgeux,
rétrograde et bien-pensant
qu’on essaye de nous vendre à longueur de journée,
et de plus en plus.

Des choses qui font réagir, c’est dangereux.
Réagir = réfléchir.

Écoutez-les, nos hommes polit(r)iques,
prévenir déjà, discrètement, des « dangers du porno ».
Regardez-les, les grenouilles de bénitier,
tenter d’interdire les festival de metal,
le moindre centimètre carré de chair.

Regardez les entrepreneurs puritains
transformer la planète en McDo culturel.

Piétiner, aplatir sous le même poids de leurs mêmes diktats ringards,
toutes les cultures,
tous les pays,
toutes les différences,
toutes les avancées sociales, artistiques,
culturelles, historiques, de chaque contrée,
acquises au long de milliers d’années d’Histoire,
de vie, de combats.

Uniformiser, ranger,
raboter les angles.

Ce qui se passe est grave, très grave,
et comme nous l’écrivions déjà dans le prologue
de notre publication Distorsion Infernal en 2017,
on installe dans les têtes le petit gendarme de l’interdit,
l’autocensure,
on se brime naturellement de peur d’être rejeté
du nouvel ordre mondial « social ».

À quoi ressemblerait la création de demain ?
Dans 10 ans, dans 20 ans ?

Est-ce bien de ça dont on a envie ?
Nous (mais les autres pays aussi),
contrée de Hara-Kiri, de Choron, de Vuillemin,
de Coluche, de Didier Super, de Sade,
de Desproges, de Siné, de Charlie Hebdo,
de Groland, de Marie Dubas, de Cavanna,
et de tant d’autres encore ?
Depuis quand l’intégrisme moral rétrograde
a-t-il le droit de s’insérer dans les têtes en toute impunité ?

Peut-on interdire au Tokyoïte ce qui déplaira au Texan ?

À ceux qui diront « tout combat est peine perdue »,
nous répondrons « dommage pour toi ».
À ceux qui diront « Oh, hé… »,
nous répondrons « Ah ».
À ceux qui diront « Du moment que ça ne m’éclabousse pas.. »,
nous répondrons « Ça finira par t’éclabousser aussi. »

Réfléchissons aux alternatives.
Et au sens du mot « liberté ».

pour Distorsion,
Rurik Sallé

 

_________________

 

 

pour les infos sur le 8ème Distodrome ce jeudi 28 (le dernier avant la rentrée), cliquez  sur l’image qui bouge ci-dessous :

Nous avons d’ailleurs rencontré l’incroyable William Klein pour le nouveau volume de notre grimoire Distorsion : 8 pages de discussion avec lui dans Distorsion Dictature.

Étonnant, non ? La thématique est la dictature.